On préconise l’alimentation artificielle – ou encore la nutrition clinique – comme élément thérapeutique dans les états de malnutrition, quand on ne peut pas bénéficier d’un approvisionnement alimentaire naturel, soit par voie orale, se révèle être inadéquate ou impossible. On dénombre trois modes de nutrition : par voie entérale, par voie parentérale ou par voie orale. Ce qui nous intéresse dans cet article, c’est la nutrition parentérale.
Qu’est-ce que la nutrition parentérale ?
La nutrition parentérale se justifie par le fait que ni la nutrition orale améliorée ni la nutrition entérale ne permettent de réaliser des progrès (appareil digestif non-opérationnel) ou ne donnent pas satisfaction. Les mélanges de substances nutritives comprenant des micronutriments et des macronutriments sont injectés par perfusion intraveineuse dans la circulation sanguine, contournant ainsi le système digestif.
Dans un premier temps, l’ordonnance de nutrition artificielle, entérale comme parentérale, est rédigée par un médecin qui pratique dans une structure spécialisée dans la surveillance nutritionnelle. Une hospitalisation est nécessaire pour permettre la mise en place de la tubulure et pour recevoir des instructions sur le déroulement de la technique ainsi que sur la manipulation des sondes et des poches de nutriments.
Cette alimentation entérale et/ou parentérale peut se poursuivre à votre domicile par la prise en charge des problèmes de dénutrition par des experts de la santé. Le choix de la solution se fait en fonction notamment de l’âge du malade et de son état de fonctionnement biologique ; il convient de recourir à différentes solutions pour les nourrissons et pour les patients présentant des troubles du fonctionnement cardiaque, rénal et respiratoire.
Formes de la nutrition parentérale
La nutrition parentérale partielle ne répond qu’à seulement une portion des nécessités nutritionnelles journalières en apportant un complément à l’alimentation orale. De fréquents patients ayant été hospitalisés sont alimentés par des liquides à base de dextrose ou contenant des acides aminés. En revanche, une alimentation parentérale totale comble la totalité des besoins nutritionnels du patient.
La nutrition parentérale totale peut être administrée à l’hôpital ou chez soi. En raison de leur caractère concentré, ces liquides sont susceptibles de déclencher une thrombose veineuse marginale ; un système de cathétérisme veineux central est donc généralement recommandé.
La nutrition parentérale ne peut faire l’objet d’une adoption régulière si le système gastro-intestinal demeure préservé. En comparaison avec la nutrition entérale, elle possède les désavantages suivants :
- Elle occasionne un plus grand nombre de complications ;
- Elle ne protège pas les fonctions et la structure du tube digestif ;
- Elle est plus chère.